Il est encore temps de rejoindre les journalistes de 160 pays : inscrivez-vous à un cours gratuit en ligne sur la couverture de la pandémie - Journalism Courses by Knight Center
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May 19, 2020

Il est encore temps de rejoindre les journalistes de 160 pays : inscrivez-vous à un cours gratuit en ligne sur la couverture de la pandémie

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Plus de 8300 personnes à ce jour se sont inscrites au cours gratuit en ligne (MOOC) du Knight Center consacré à la façon dont les journalistes peuvent améliorer leur couverture de la pandémie de COVID-19. Le cours a débuté il y a deux semaines, mais les inscriptions sont toujours ouvertes et il reste du temps au cours des deux prochaines semaines pour que de nouveaux inscrits puissent rattraper leur retard et s’intégrer à cette communauté globale d’apprenants issus de 160 pays.

Cliquez ici pour trouver plus d’informations sur ce cours, notamment le programme et les instructions pour s’inscrire.

« C’est enthousiasmant de conduire une formation qui a eu autant d’écho chez les journalistes. J’espérais bien répondre à un besoin, mais je ne m’attendais certainement pas à avoir plus de 8300 participants ! » indique Maryn McKenna, l’instructrice principale, journaliste scientifique réputée, autrice et oratrice TED.

La formation est dispensée simultanément en quatre langues – anglais, espagnol, portugais et français.

COVID19MOOC2020-FRFAQ

Ce cours gratuit est organisé par le Knight Center for Journalism in the Americas à l’Université du Texas à Austin, en partenariat avec l’UNESCO et l’OMS, avec le soutien de la Fondation Knight ainsi que du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). La disponibilité de la formation en espagnol et portugais, ainsi que les activités adaptées aux journalistes d’Amérique Latine et des Caraïbes ont été rendues possibles par le soutien du PNUD.

« Il est encore temps de rejoindre cette extraordinaire communauté d’apprenants journalistes  issus de tous les continents, et des trois quarts des pays et territoires du monde », précise le professeur Rosental Alves, fondateur et directeur du Knight Center for Journalism in the Americas à l’Université du Texas à Austin. « Dans cette tragédie qu’est la pandémie mondiale actuelle, nous nous réjouissons de susciter l’intérêt d’autant de journalistes et de personnes intéressées par le journalisme, qui rejoignent ce cours pour améliorer leur couverture du COVID-19. »

Maryn McKenna est aidée par des assistants d’enseignement en espagnol, portugais et français. Amanda Rossi, journaliste spécialisée dans les données, qui couvre la pandémie pour le magazine brésilien piauí, conduit la version en langue portugaise du MOOC ; Federico Kukso, journaliste scientifique et auteur argentin, est l’assistant d’enseignement en espagnol ; et Yves Sciama, journaliste scientifique français et président de l’association française des journalistes scientifiques (AJSPI), est l’assistant d’enseignement en français.

« En temps de crise et d’urgence sanitaire comme l’actuelle pandémie de COVID-19, le journalisme de qualité a plus d’importance que jamais. De ce point de vue, ce MOOC du Knight Center est plus que nécessaire : il donne aux journalistes qui ne couvrent pas la santé d’ordinaire les outils et les éléments de contexte indispensables à un traitement journalistique socialement responsable et capable de combattre la désinformation, » commente Federico Kukso. « Et surtout cela leur permet d’être en relation avec des collègues du monde entier pour comprendre la pandémie dans ses dimensions globale comme locale, afin de pouvoir trouver des angles innovants et éclairants. »

Maryn McKenna donne aussi la parole à des scientifiques et à d’autres journalistes. Jusqu’ici, les participants ont entendu Michael T. Osterholm, directeur du Centre de Recherche et de Politique sur les Maladies Infectieuses de l’Université du Minnesota ; Sonia Shah, journaliste scientifique, autrice et oratrice TED ; Dr Sylvie Briand, directrice du Département de Préparation aux Risques Infectieux Globaux à l’OMS ; et Kai Kupfershmidt, correspondant du magazine Science.

« A mesure que le cours a avancé, j’ai commencé à mieux réaliser qui étaient les participants. Beaucoup d’entre eux proviennent de pays à moyens et bas revenus, où le journalisme a moins de ressources – et en outre, beaucoup débutent dans la couverture de la science et de la santé, car ils s’occupaient d’autres sujets avant, » précise Maryn McKenna. « Tout ceci valide nos attentes du départ, qu’il étaient important de partager des savoirs et des savoir-faire avec des journalistes qui sont en train de couvrir ce qui est peut-être l’événement de leur vie. »

Dans les discussions associées au cours, les étudiants échangent non-seulement des compétences, mais aussi des idées de sujets.

« Je suis impressionné par la très forte participation dans les forums (il est parfois difficile aux instructeurs de tout suivre !), et par leur créativité en matière d’idées de sujets, » estime Yves Sciama, l’assistant d’enseignement en français. « Yassine Saber, qui est au Maroc, observe par exemple que tout le système de santé de son pays a été réorganisé pour affecter la majorité des ressources au COVID, ce qui menace des catégories de patients vulnérables, par exemple ceux qui sont atteints de cancers, du SIDA, ou qui ont besoin de dialyses… Son idée est de se pencher sur la situation de ces personnes. »

Un autre exemple qu’il cite est celui de Kpénahi Traoré, du Burkina Faso, une journaliste qui souhaiterait enquêter sur l’utilisation des langues locales, nombreuses dans son pays, pour que les messages sanitaires parviennent bien aux populations rurales.

« J’ai aussi assisté à de nombreux dialogues entre participants qui comparaient leurs situations et la réaction des autorités dans leurs pays respectifs » note Yves Sciama.

Ceci est déjà le deuxième MOOC du Knight Center suivi par Bethany Brookshire, membre de la rédaction de Science News for Students, et contributrice du magazine Science News ; et bien que la formation en soit encore à ses débuts, elle constate qu’elle lui a déjà été utile.

« J’apprécie particulièrement les interviews avec les scientifiques, et la perspective historique. Beaucoup de gens se réfèrent à la pandémie grippale de 1918, mais personne ne se soucie, par exemple, de celle de 1956 » constate Bethany Brookshire, qui participe aussi au podcast « Science for the People » et qui est cette année une « fellow » du Knight Science Journalism au MIT.

« Lorsque je reviendrai au travail je sais qu’on me demandera de couvrir le COVID-19 d’une façon ou d’une autre. Et c’est très important pour moi de pouvoir donner le meilleur de moi-même sur ce sujet, de savoir où trouver la meilleure information et comment faire les meilleurs articles », ajoute-t-elle.

Les lectures du cours éclairent le contexte et l’environnement de la pandémique actuelle.

« Dans les deux premières semaines, les étudiants ont été vraiment impressionnés de découvrir les avertissements qui avaient été formulés dans le passé, annonçant l’arrivée prochaine d’une pandémie respiratoire et la nécessité de s’y préparer », raconte Amanda Rossi. «Beaucoup d’entre eux ont commenté qu’ils n’avaient pas entendu parler de cela auparavant et que la formation les a encouragés à chercher plus d’informations, comme les plans de préparation pandémique dans leurs pays. Ce cours les aide manifestement à mieux se préparer à la couverture de cette pandémie. »

Le cours en ligne (MOOC) s’étendra du 4 au 31 mai 2020. Il est encore temps de vous inscrire et de rattraper, alors inscrivez-vous dès aujourd’hui !